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Le Chili




Por la razón o la fuerza
(Par la raison ou par la force)





Forme de l’état
République
Président
Michelle Bachelet
Langue Officielle
Espagnol
Capitale
Santiago
Superficie Totale
756'950010 km2
Population totale
16'634'603 Habitants
Densité
22,1 Hab/km2
Monnaie
Peso (CLF)
Code Pays / Indicatif Tel.
CL  /  Tel. +56       
1 Euro = 740 pesos







26 octobre

Nous arrivons de nuit sur Santiago.  Manque de bol, l’hôtel a zappé notre réservation. Ouille.  Il y a une grande manifestation, les championnats mondiaux de foot de rue des SDF, du coup tout est pris dans les environs.  Ils arrivent quand même à nous trouver une chambre de libre dans un de leurs autres hôtels, également pris d’assaut par les participants. Il faut quand même dire qu’il y a 54 équipes et plus de 1000 participants.  Un petit mot sur cette manifestation que nous ne connaissions pas mais qui s’avère très intéressante.  Nous avons discuté avec plusieurs participants, et mis à part des accents de la rue à couper au couteau (boudiou !!), tout le monde s’est avéré super sympathique.  L’équipe d’Ecosse a même offert le ballon officiel de la rencontre aux enfants.  Les critères de SDF sont assez larges, mais en gros il faut qu’ils aient vécu dans la rue au cours des 2 dernières années, perte d’emploi, vivre dans un foyer, etc.  L’accent de cette rencontre est axé sur l’aide apportée pour la désintoxication à l’alcool et/ou à la drogue, remonter l’estime de soi qui en général est à ras les pâquerettes.  Certaines équipes comme les scandinaves prennent ce rôle très à cœur et les participants sont suivis pendant 6 mois avant la rencontre.  C’est un peu la carotte mais ça remporte un vif succès.  L’évènement a lieu tous les ans, à des endroits différents.  L’année prochaine sera sur Amsterdam, ce qui risque d’être un sacré challenge quant aux addictions à la drogue…
https://www.homelessworldcup.org/

27 octobre

Faute d’internet sur l’île de Pâques, où nous étions censés organiser la section chilienne de notre voyage, nous voilà à arpenter les rues de la capitale pour réserver nos billets d’avion et de bus. Nous essayons en outre de mettre la main sur ma carte bleue qui doit être quelque part au Chili.  Bien que ça nous prenne un temps fou, c’est mission impossible. GGGGRRRRR

28 octobre

Une fois nos précieux sésames en poche, nous vadrouillons de nouveau dans Santiago, nous nous laissons imprégner par cette nouvelle culture. Nous faisons quasiment tout à pied et marchons un nombre incalculable de km. Nous montons en funiculaire sur le mont de la Vierge pour bénéficier d’une superbe vue sur Santiago.  En route, nous tombons sur un quartier qui doit être très vivant la nuit, vu le nombre de bars et de disco. Vive les tags, mais des beaux hein, on ne parle pas de gribouillis daubés ! pfiou, l’appareil photo prend un coup de chaud, il y en a de partout, tous plus beaux les uns que les autres.  C’est sûr que ça change du musée des beaux-arts que nous venons de faire !




l'empanadas, véritable emblème du pays




29 octobre.  – 30 octobre

Nous partons à 9h30 pour 24h de bus.  Nous avons opté pour des couchettes semi-allongées, histoire de pouvoir dormir quelques heures.  J’ai bien pris les devoirs en espérant en faire en route, mais c’est pas évident, impossible d’écrire avec les soubresauts de la route, impossible de lire sinon c’est la nausée, donc on laisse tomber (pffff on avance vraiment à reculons avec ces devoirs !!).  Le voyage se passe bien, les enfants sont top.  En fait le pire est à l’arrivée, il est 9h30 du matin, nous devons trouver un hôtel et nous y rendre.  10 minutes de marche, sous la chaleur, avec la fatigue du voyage et le tournis d’être resté 24h assis.  Les filles sont cuites !


Bus version jour, avec la boîte sandwich offerte 

le même bus, version nuit. Bonne nuit Doudou


Nous voilà arrivés à San Pedro de Atacama (2438 mètres), une oasis dans un des déserts les plus arides du monde.  Ah ben oui, on ne fait pas les choses à moitié ! Les paysages sont magnifiques avec le volcan au dessin parfait du Licancabur (5916m) en toile de fond. C’est vrai qu’il fait chaud la journée mais rien à voir avec Dubaï ou le Qatar, nous avons à peine plus de 30 °, par contre la nuit, il fait beaucoup plus frais.  Pour vous donner une idée, nous avons quand même 4 ou 5 couvertures en laine ! (bon c’est un peu trop, il fait presque aussi chaud que la journée là-dessous !).  Notre hôtel est très sympa :  Eden Atacameño.  Il y a des petits endroits pour se poser de partout, des transats, des hamacs, des cabanes à l’ombre, des bancs garnis de coussins accueillants.






Et voilà, chacun des enfants aura perdu une dent.


Après une bonne douche pour nous remettre de notre voyage, nous passons notre première journée à voir tout ce qu’il y a à faire dans la région, et il y a beaucoup.  Nous faisons donc nos choix pour les journées à venir.  Nous souhaitons un guide français pour que les enfants comprennent quelque chose aux visites.  Par l’intermédiaire des sympathiques gérants français d’un autre hôtel  (la rose d’atacama), nous arrivons à nous insérer à un groupe français.  Notre guide, Santiago Atias, est excellent, non seulement son français est parfait (il est arrivé en France à 5 ans avec sa famille, sous asile politique, après le coup d’état de Pinochet, il y est resté 25 ans, puis a décidé de retourner au Chili), c’est un véritable conteur et autre point non négligeable, il fait ses excursions en décalé par rapport aux autres agences. Oui car ce que j’ai omis de vous dire c’est que San Pedro de Atacama c’est la mecque du tourisme dans le désert, il y a plus d’une centaine d’agences qui proposent toutes la même chose, aux mêmes heures!!!! Concept que nous n’avons toujours pas compris d’ailleurs.  En discutant avec des guides c’est uniquement car le tourisme a explosé très vite donc la 2è agence a copié la 1ere et la 3è la 2è et ainsi de suite!!! Ça semble absurde et en fait ça l’est car du coup sur chaque site on retrouve plusieurs dizaines à centaines de personnes à la même heure, et le reste du temps c’est vide ! Santiago, plus intelligent que la moyenne, a donc décidé de partir le soir quand les autres partent le matin, et le matin quand les autres partent le soir.  C’est génial.  Nous le conseillons vivement :  www.ranchochago.com

31 octobre

Nous partons à midi pour un périple dans le désert.  Nous attaquons la visite par la vallée des cactus dans des gorges qui suivent une rivière (oui, oui, dans le désert).  Les enfants sont enchantés, ils grimpent comme des petits ouistitis sur les rochers.  Les cactus poussent environ d’un centimètre par an.  Nous rendons visite au cactus le plus vieux du monde, il parait qu’il aurait 1000 ans.





Ensuite on fait un BBQ chilien dans le désert, alors là, il vaut mieux ne pas être végétarien ! Mis à part le pebre (tomate épluchée coupée en petits morceaux, oignons, aïl, coriandre) qui est offert avec tout repas chilien, ce n’est que de la viande : chorizo, côtelette de porc parfaitement assaisonnée et morceau de bœuf. 
Vous voyez le petit point en haut?

C'est notre petit cascadeur


les vigognes, très présentes à cet endroit


digestion...

pareil, mais planqué derrière la casquette!



Après, on se rend aux geysers d’El Tatio, à 4320 mètres d’altitude, un incontournable depuis San Pedro.  El tatio en quechua signifie le vieux qui pleure. Il s’agit du champ de geysers le plus haut du monde.  Nous commençons par une baignade chauffée par l’eau qui passe au-dessus de la chambre magmatique des volcans.  Ensuite on attend le coucher du soleil, lorsque la température baisse (on confirme, là, il fait trèèèès froid, entre 0 et moins 10), élément indispensable pour que les geysers commencent à se réveiller.  Spectacle magique et nous sommes les seuls sur le site alors que le matin, il faut partager le paysage à plusieurs centaines de personnes !!






Santiago nous parle des atacameños, de leur culture, du culte de la terre nourricière (pachamama), des chamans et de leurs visions (sous prise d’hallucinogènes).  Ici il y avait 2 dieux, un homme (le ciel) et une femme (la terre nourricière), alors lorsque les catholiques sont arrivés, les habitants ont cherché à retrouver ce tandem, du coup la vierge Marie a pris une grande importance, un peu comme la représentante de Pachamama. Fait intéressant, les églises comportent le clocher d’un côté (l’homme) et l’église de l’autre (la femme).  Au printemps, encore de nos jours, on fête la pachamama, la terre qui nous nourrit, nous fournit de quoi construire nos maisons, nous donne tout ce nous avons besoin pour vivre. 
Nous rentrons le soir à 22h, juste à temps pour ne pas louper Halloween, OOOUF ! Rémi, Anouk et Romane ont leur masque et se prennent au jeu.  Nous demandons aux enfants sur place comment ça fonctionne, ce qu’il faut dire, etc et nos sorcières araignées et squelette rentrent dans les boutiques pour quémander des bonbons !
Une petite pensée pour nos amis de fêtons Pregnin qui ont dû organiser Halloween à Pregnin. :-)



1er novembre

Nous partons l’après-midi avec un groupe majoritairement chilien (c’est un long week-end grâce à la toussaint) voir la laguna Cejar.  Situées à peine à une trentaine de km, nous commençons par la visite de la laguna Tebenquiche, une étendue d’eau peu profonde, avec le sel blanc et le ciel qui se reflète dans l’eau pour lui donner une couleur un peu turquoise. 
Puis los ojos del salar (les yeux de la planète comme dit Anouk), deux trous bien ronds, l’un à côté de l’autre, remplis d’eau.
Et enfin la lagune cejar. L’eau est 70% plus salée que la mer, ce qui signifie qu’on flotte même si on ne sait pas nager.  Un peu comme la mer morte.  L’impression est bizarre mais marrante.  L’eau parait fraiche pour y rentrer mais une fois dedans on s’habitue par contre après il faut en ressortir et là, la température extérieure commence déjà à baisser.  Petit apéro au pisco sour (il faut le dire mais pas trop fort,  la version péruvienne est bien plus sympa que la chilienne) devant le coucher de soleil. Les volcans rosés qui se reflètent dans la lagune, rohhhh c’est beau.










2 novembre

On profite de San Pedro de Atacama. Toutes les excursions sont payantes, il n’y a tout simplement rien de gratuit, donc ça fait trop pour notre porte-monnaie d’en faire tous les jours, et les enfants apprécient également de couper avec une journée moins remplie.  San Pedro est une toute petite bourgade de quelques rues, autour d’une jolie place arborée vers une belle petite église, actuellement en rénovation.  En fait il n’y a quasiment que des agences d’excursions - à la journée, pour quelques jours, ou pour gravir les volcans -  quelques resto pour touristes (donc plus chers), des boutiques de souvenirs et des hordes de touristes qui attendent le départ de leur tour. Mais la ville reste néanmoins jolie, dans les tons blancs et terracota. Nous mangeons à midi chez les sœurs qui font une spécialité locale, genre de truc qu’on ne trouve pas au resto : du maïs, des patates et des petits bouts de viande de boeuf. 


3 novembre

Nous repartons avec Santiago pour une visite des lagunes de l’altiplano, de nouveau autour de 4300 mètres.  Une longue journée, départ à 10h00, retour à 21h00, 400 km dans les pattes (autant sur de bonnes routes goudronnées que sur des pistes).  Le jeu en vaut la chandelle : les décors sont absolument somptueux. 
Premier arrêt au village de Toconao, petit oasis qui a surgit grâce à la rivière Jore, avec ses gorges et sa petite église de l’époque coloniale. Une petite demande pour ma carte bleue à Santo Expedito, le Saint express qui est là pour les demandes urgentes :-)





Demande personnelle au Saint "Express"

Petit stop au passage du tropique du capricorne qui coupe l’hémisphère sud en deux (dans la même lignée que l’équateur sépare les 2 hémisphères et le tropique du cancer coupe l’hémisphère nord en deux).  Nous sommes également sur le chemin de l’inca qui reliait Cuzco à Santiago (après il y avait les indiens Mapuche qui interdisaient l’accès au sud aux incas). Ce chemin était comme un grand relais d’athlétisme, tous les 10 km, il y avait un coureur, et les messages (ou voire parfois du poisson frais pour l’empereur inca) circulaient.  C’est sûr que ça devait mieux fonctionner que UPS qui a toujours ma carte bleue.  Les coureurs avaient des informations quant à l’emplacement d’eau ou de nourriture ou de directions à suivre grâce à des cairns (depuis notre passage les coureurs vont avoir du mal à se repérer, il y en a de nombreux nouveaux…) 

tropique du capricorne

chemin de l'inca

les (nouveaux) cairns





Laguna de aguas calientes y las piedras rojas.  Alors là, pfffiou, accrochez vous.  Pour Xave et moi, il s’agit tout simplement du plus beau panorama de tout notre voyage.  C’est époustouflant.  Les pierres rouges, la lagune turquoise claire, les volcans autour, c’est à couper le souffle. 












Puis viennent les lagunes miscanti et miñique, lacs de haute altitude d’eau douce, dominés par les volcans, tous entre 5 et 6000 mètres.


Avec Santiago




lagune miscanti

sa petite soeur, lagune miñique


Et en dernier le salar d’Atacama.  Pour la petite histoire, la couche de sel fait la bagatelle de 1450 m d’épaisseur !!!.  Quand on pense au salar très connu d’uyuni en Bolivie, celui-ci ne fait qu’une dizaine de mètres de profondeur ! Leur apparence est très différente celui d’atacama semble avoir été labouré, en fait de l’eau passe dessous, elle s’évapore et le sel reste, créant des sillons un peu beiges, alors que le salar bolivien est plat, lisse et blanc. 
On observe des crevettes magiques qui peuvent vivre desséchées pendant 7 ans, avant de retrouver vie lorsque plongées dans l’eau;  les flamands roses et le coucher du soleil.





Le Chili est le pays le plus volcanique du monde. Et la bonne nouvelle est que ce sont principalement tous des volcans actifs, il s’agit de volcans pré-ado, donc ils exploseront à un moment mais c’est pas pour tout de suite car 100 de nos années correspondent en gros à une seconde de vie d’un volcan, donc les pré-ados ont encore de belles années devant eux (et les hommes aussi du coup !). Par contre niveau taille, ils n’ont rien à envier, on atteint des altitudes hallucinantes, notre Mont-Blanc parait soudainement tout petit !

 4 novembre

Encore une journée tranquille, nous décidons de faire un peu plus de devoirs (toujours la soupe à la grimace, ça ne s’arrêtera donc jamais !) et d’en profiter pour aller visiter une école.  Nous tombons sur une maman charmante qui, tout en me donnant les contacts de la directrice de l’école du village, nous prévient qu’il y a des protocoles à suivre et ce n’est pas gagné. En effet, j’expose notre projet à la directrice qui à son tour m’explique que ça ne va pas être possible, les enfants ont un programme à suivre, on ne peut pas venir les déranger.  C’est la déception de notre côté, sauf Rémi qui apprécie finalement un peu moins ces visites et d’être l’attention de la classe et surtout d’avoir des enfants accrochés à lui pendant les récréations. 

5 novembre

Finalement une semaine sur San Pedro de Atacama quand on n’a pas les moyens de payer toutes les excursions, c’est trop.  Bien évidemment il y a encore énormément de choses intéressantes à faire mais à chaque fois à 5 il faut payer un prix certain et du coup notre budget s’envole dans les étoiles.  D’ailleurs à ce sujet, cet endroit possède un ciel de toute beauté, il est réputé pour être le plus pur au monde, d’où le nombre d’installations astronomiques dans la région.  L’astronome français Maury est installé ici, il propose des soirées en français pour faire découvrir la voie lactée, étoiles, planètes, constellations, etc, manque de pot il ferme une semaine par mois avant et après la pleine lune qui irradie tellement que l’observation en devient impossible.  Notre gros regret restera d’être arrivé ici pendant cette semaine de fermeture, quelle déception !!


On aurait pu partir pour une autre région mais ça représente à chaque fois de nombreuses heures de bus (12 h pour rejoindre la côte à l’ouest ou pour monter à la frontière de la Bolivie au nord).  Il y aurait bien eu la ville de Calama, à proximité de laquelle il y a les anciennes mines et les villes fantômes, mais c’est tout complet.  Internet facilite les voyages mais il enlève aussi la spontanéité et les décisions de dernière minute pour les voyages au long cours…

Le Chili est un pays cher, à peine moins cher que la France en fait. On arrive à trouver des petits resto où viennent manger les locaux et l’on s’en tire pour une vingtaine d’euros pour 3 ou 4 assiettes qu’on partage, mais la plupart du temps on se fait notre popotte à l’auberge.  Le salaire mensuel de départ pour un guide chauffeur bilingue espagnol/anglais est de 1500 euros, espagnol uniquement :. 1200 euros – plus pourboires.  Pas certaine que les montants soient plus élevés en France.



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L'après-midi nous partons visiter la vallée de la lune puis la vallée de la mort. Il est vrai que c'est un paysage qui ne parait pas réel. Nous commençons par les grottes de sel, les enfants adorent, ils essayent d'arracher les cristaux de sel, pourvu que la grotte ne nous tombe par sur la tête! L'érosion est la raison de ces paysages lunaires, par le vent qui souffle régulièrement mais avant tout par les pluies qui tombent très rarement mais de manière torrentielle.











Nous finissons par un beau coucher de soleil sur la pierre de coyote (vous connaissez bib-bip le coyote, et bien cette pierre tient son nom de ce personnage de dessins animés, ou en tout cas de son habitat.)  

Rémi qui remplace le coyote...

6 novembre

Nous quittons San Pedro de Atacama, le désert et sa "douce" chaleur durant la journée pour nous rendre à Punta Arenas, environ 4000 km plus bas, au sud de la Patagonie, avec sa fraîcheur, son vent et ses quatre saisons en une journée.  Pour la 2nd fois au Chili, notre réservation a eu un souci mais le propriétaire nous avait réservé une chambre dans un autre hôtel de même catégorie (hostel Parediso)



7 novembre

Nous découvrons la ville la plus australe du continent américain.  Certes les températures ne sont pas très hautes mais c'est mieux que ce à quoi nous nous attendions.  Il fait environ 6 degrés la journée, alors que nous pensions à des températures négatives, c'est une bonne nouvelle. Nous sommes bien équipés et ne souffrons pas du froid.  Du coup, notre valise est quasiment vide puisque nous avons sorti nos polaires, nos doudounes et nos coupe-vent.   ça me fait penser à ce film que j'adore de rasta rocket à leur arrivée au Canada:




D'ailleurs pour le vent, on nous avait prévenus, et là, c'est pas de la blague.  A Punta Arenas, il y a des cordes qui sont accrochées sur les trottoirs de certains carrefours pour??? pour ???? s'y accrocher afin de résister aux bourrasques! Naaaannn?? Ben si ma bonne dame, quand on vous dit que c'est pas de la blague!

Le matin visite de la ville, de son cimetière réputé. L'aprèm, nous partons voir les pingouins de Magellan (différents de ceux qu'on a vus en Afrique du Sud) en empruntant la route du bout du monde (j'adooooore!) et là le vent nous rappelle familièrement le typhon du Japon! C'est balèze quand même.  Lorsque la bourrasque arrive, le mieux est d'attendre et d'avancer entre deux. Inutile d'essayer de parler le vent emporte nos cris.  Les pauvres pingouins qui sortent de l'eau.  Je ne veux surtout pas me réincarner en pingouins dans une prochaine vie!! Mais il faut reconnaître que les pingouins ont bon goût les paysages sont de toute beauté. Autre point surprenant, nous passons de l'océan atlantique au pacifique et vice-versa en un rien de temps.  Nous avons du mal à savoir de quel océan il s'agit car à la base nous sommes quand même dans les terres! ça nous laisse perplexe.  



des couleurs vives et chatoyantes

petite sieste pour tuer le temps en attendant de trouver les pingouins


Ne pas oublier les moutons qui sont très nombreux en Patagonie

le vent qui nous empêche d'avancer droit





8 novembre

Nous partons en bus (3 petites heures, autant dire que dalle!) pour Puerto Natales (dans la région du dernier espoir!!! heureusement qu'on n'a pas fait Halloween ici, je crois que ça aurait foutu la pétoche à tout le monde!!) à une centaine de km du parc de Torres del Paine.

côté pile

côté face





les enfants sont amoureux de tous les chiens chiliens,
et il y en a presque autant que de moutons!



Nous organisons une excursion pour visiter le parc de Torres del Paine dès le lendemain et nous abandonnons l'idée d'aller visiter le glacier Perito Moreno en Argentine, 10/12h de bus  pour ne passer que 2h sur place, sans avoir le temps de prendre le bateau pour l'approcher... Les enfants ont beau être sympa dans le bus, faut peut-être pas pousser mémé dans les orties! D'ailleurs quand on leur en parle, c'est un non catégorique.  Ok pas de souci, on reviendra un jour pour faire la Patagonie argentine :-)  Nous logeons à l'hotel Alcazar.  Ensuite nous passons la journée à marcher dans Puerto Natales qui reste une petite ville sympa avec ses maisons - très simples - en tôles ondulées aux couleurs chatoyantes. C'est vrai qu'avec les noms d'ici, comme última esperanza, j'avais tendance à imaginer les villes comme sinistres, voire même un peu inquiétantes, il n'en est rien.  Il y a beaucoup de couleurs et du monde dans les rues, de la vie quoi!  

9 novembre

Nous voilà partis pour la visite du Parc de Torres del Paine, qui fait le bonheur des randonneurs.
Initialement nous aurions souhaité y rester 3 jours pour faire des mini-treks adaptés aux enfants mais il faut du temps pour organiser un séjour dans le parc, tout n'est pas clair entre les refuges accessibles uniquement à pied, en voiture, les routes coupées...  De plus, les prix des hôtels dans le parc sont astronomiques, même carrément rédhibitoires pour nous, du coup nous abandonnons un peu à contre cœur notre idée initiale pour nous rabattre sur une visite en mini-bus, bien moins sportive et moins authentique, mais qui a quand même l'avantage de nous faire parcourir tous les points les plus importants du parc.
Les Tours du Paine, c'est un spectaculaire massif granitique qui domine le parc entre 2500 et 2850 m. Auparavant c'était une gigantesque estancia, spécialisée dans l'élevage de moutons. Les paysages variés vont de la steppe immense aux montagnes déchiquetées de pics, en passant par des lacs aux couleurs bleues, gris, turquoises, des chûtes d'eau, sans oublier les glaciers et iceberg bleus profonds. Vous l'avez compris c'est juste magnifique.

Nous sommes en frontière avec l'Argentine, pour aider à définir les frontières, le traité de l'eau dit que depuis l'endroit oú la rivière prend sa source, si elle finit dans l'océan atlantique, c'est argentin, si la rivière finit dans l'océan pacifique, c'est tout simplement chilien.  Facile! 


Nous découvrons donc, entre autre, la laguna amarga, la laguna azul, el rio Paine, la cascada Paine, el lago Nordenskjold, el salto grande (la cascade la plus haute du parc), el lago Pehoe, el lago Sarmiento, el lago Grey, avec son glacier et ses iceberg, el lago del toro.  Et nous clôturons la journée par la visite de la cueva del milodón (où en 1890 un explorateur allemand découvrit les restes d'un mylodon, sorte de paresseux géant herbivore de plus de 4 mètres de haut, disparu il y a 10.000 ans.   

Nous rencontrons trois suisses sympathiques, de Genève!, dans le bus.  Les enfants les adoptent aussitôt, surtout Joy, qu'ils ne quittent plus d'une semelle.
les enfants et Joy, sur la passerelle qui ne peut porter que 6 personnes à la fois.  
Depuis le Rwanda, Rémi fait un sondage lorsqu'il rencontre des francophones sympathiques:  les bêtises qu'ils ont fait quand ils étaient petits. Alors voilà deux exemplaires intéressants:
Joy, plus ou moins l'âge de Rémi à l'époque, profite de l'absence de ses parents partis en course, pour regarder un film d'horreur (Dracula), interdit en leur présence, celui-ci fait effet et le voilà apeuré, seul chez lui.  Que faire dans ces cas là? Ben tout simplement appeler la police!! monsieur, je suis seul, mes parents sont partis, j'ai peur.....
pas de souci gamin, on t'envoie immédiatement une patrouille. Heureusement les parents sont arrivés avant la police, ils sont donc pu rappeler et l'intervention s'est arrêtée là.

Nous avons aussi l'expérience de Stefania de Vernier, qui en a marre de laisser des pourboires au TPG avec leurs distributeurs qui ne rendent pas la monnaie. Un jour, sans l'appoint, elle décide de ne pas payer son bus, bien évidemment c'est le jour des contrôleurs.  Elle hésite, dire la vérité, mentir.  Finalement la voilà partie dans un mensonge de plus en plus long, et du coup elle décide de s'échapper, les contrôleurs aux trousses.  Le lendemain elle devait retourner au centre de loisirs par bus, la voilà qui se déguise de peur que les contrôleurs ne l'attendent à son arrêt!


lagune amarga avec le massif du paine en arrière plan

nous croisons de nombreux guanaco
(les cousins des lamas, toujours dans la famille des chameaux)


ces surprenantes fleurs rouges sont les premières à sortir au printemps

la cascade Paine


les cornes du Paine avec les vestiges du terrible incendie de 2011

deux énormes incendies, en 2005 et 2011,
ont laissé une végétation dévastée qui peine vraiment à repartir



Le lac Pehoe sous un ciel de fin du monde

nos premiers iceberg, sur le lac grey



Romane avait pour souhait dans son voyage de faire un bonhomme de neige sur la plage
ça sera un bonhomme de glace :-)

le fameux condor des andes 

et la réplique du mylodon



10 novembre

Nous nous réveillons de nouveau de très bonne heure, aujourd'hui c'est pour faire une croisière d'une journée dans les fjords de Patagonie, dans le parc Bernardo O'Higgins et voir les deux glaciers Balmaceda et Serrano.
Il pleut des cordes avec un vent très fort... mais nous faisons confiance au dicton qui dit qu'en Patagonie, il peut faire les 4 saisons en une journée, et du coup, forcément, à un moment, ça sera l'été! Le dicton s'avère vrai, on a eu les trombes d'eau, du soleil et des flocons de neige!

notre bateau, les fenêtres en haut: notre cabine personnelle et le poste de pilotage

Nous avons beaucoup de chance.  Il y a un grand groupe d'américains qui arrivent, nous montons donc en dernier, et il n'y a plus 5 places ensemble, pas de souci, l'équipage nous installe dans une petite cabine perso, à côté du poste de pilotage, à la base pour l'équipage, nous voilà installés au top.  Le luxe!!! Nous nous retrouvons juste avec une dame et son petit enfant, qui s'avèrent être la femme et le fils du capitaine.  Du coup, le capitaine en question laisse piloter nos enfants.  :-)


colonie de cormorans



Apéro avec les glaçons du glacier!! ça sort de l'ordinaire

whisky aux glaçons millénaires 

la parillada de midi. 

Viva Chile


nos capitaines en herbe qui pilotent chacun leur tour

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11 novembre

Nous avions pensé que nous ferions beaucoup de marches ici, manque de pot, les plans ont été modifiés, du coup, nous profitons de nos dernières heures sur Puerto Natales pour monter une petite montagne à l'entrée de la ville:  Mirador Dorotea.  ça ne dure pas très longtemps, en 3 heures nous faisons l'aller-retour mais la pente est vraiment raide! En haut il y a un vent impressionnant, nous laissons les enfants à la lisière de la forêt pour éviter qu'ils ne se fassent emporter.  Nous allons juste faire une photo rapide de la vue et laissons tomber les derniers mètres à découvert qui sont vraiment trop dangereux avec le vent.  Nous avalons notre pic-nic en 4è vitesse et entamons la descente.  En route, nous croisons les 4 saisons et finissons la balade sous une tempête de neige, quel bol!

Depart de la marche, grand beau !



Nous avons compté 34 morilles !

Petite neige matinale en haut de la montagne

Vue panoramique

Descente dans le froid et tempête de neiges

On se réchauffe au coin du feu

De nouveau 3h de bus pour retourner sur Punta Arenas pour reprendre l'avion le lendemain, destination le centre du pays.


12 novembre 

Nous arrivons à Puerto Montt que nous quittons très vite pour l'île de Chiloe.  A l'aéroport nous tombons sur un gars qui loue des voitures à tarifs préférentiels, soit, ce sera plus facile pour nous déplacer que le bus.  Traversée en ferry sans encombre.


 Le décor change, et du nord, et du sud. Ça ressemble un peu à chez nous, c'est très vert, beaucoup de végétation, d'arbres, et nous avons beau être sur une île, la route principale passant au centre, nous ne côtoyons pas tout le temps la mer, mais plutôt les vaches qui paissent dans les champs! Les maisons sont complètement différentes, plus grandes, en bois ou en tôles, mieux finies, avec parfois des jardinets autour, quelques moutons, poules ou vaches.

Il faut toujours se protéger le visage malgré l'absence de soleil




Nous logeons chez une famille sympathique franco-chilienne. Perrine, Daniel et leur fils de 2 ans, Tahiel, sont installés depuis peu à Castro, la capitale de la grande île de Chiloe.  Le courant passe bien, ils sont très accueillants.  Les enfants sont heureux de pouvoir s'exprimer avec eux en français. Castro est une jolie ville, avec comme points d'orgue ses palafitos (maisons colorées sur pilotis) et son église jaune et violette! Chiloe est connue pour ses églises intégralement en bois dont 16 figurent au patrimoine mondial de l'humanité. C'est une ville sympa, vivante.

les gens dansent devant l'église de Castro


l'intérieur de l'église de Castro

les palafitos colorés (maisons sur pilotis)




13 novembre

Nous partons visiter la côte ouest de l'île, mais nous ne sommes pas encore en haute saison touristique et la très grande majorité des commerces sont fermés, il y fait aussi plus froid, plus humide. Brrrrr










notre voiture, une renault Fluence, inconnue en France






14 novembre

Ce coup-ci, nous partons au nord, visiter d'autres églises, d'autres villages, longer la côte.
 Nous essayons de voir le Caleuche mais en vain... Caleuche? késako???
La mythologie de Chiloe est très riche et encore très vivante, ainsi nous en découvrons les différents personnages:
les brujos: les sorciers, on pense qu'ils vivraient dans une grotte à l'est de l'île;
el trauco: le nain/gnome sans pied qui possède un magnétisme puissant envers les jeunes femmes et femmes d'âge moyen.  Lorsqu'il en choisit une, elle ne peut résister à son attrait magique et donc d'avoir des relations sexuelles avec lui, ainsi sont donc expliquées certaines grossesses non officielles ou hors-mariage...


la pincoya: une sorte de sirène dont tous les hommes s'amourachent;

el Caleuche:  le bateau illuminé où vivent les sorciers, son histoire ressemble bizarrement beaucoup à celle du Black Pearl dans le film pirate des caraïbes.  Il s'empresse de venir lorsqu'un bateau fait naufrage pour récupérer les morts afin d'agrandir son équipage. Equipage qui adore faire la fête, il paye donc à prix d'or des humains pour organiser de belles fiestas. El Caleuche peut disparaître rapidement sous l'eau.    

Selon la mythologie, Chiloe serait née d'une terrible bataille entre deux divinités prenant la forme de serpents de mer géants : Caicai-Vilu et Tenten-Vilu, représentant respectivement l'eau et la terre.




15 novembre-16 novembre

Samedi, c'est jour de marché, non pas à Ferney-Voltaire  mais sur l'île de Chiloé



chorros et chorritos séchées (= petites et grosses moules)

les pelotes de laine côtoient les radis et les algues séchées


une sorte de rhubarbe locale au gout de pomme


Nous repartons l'après-midi pour Puerto Montt pour prendre le bus de nuit qui nous emmenera à Valparaiso.  17h de bus: un film, un gros dodo et nous voilà arrivés.  Facile, non?


Valparaiso, Valpo pour les intimes,  pour nous tenir en forme avec ses 44 collines en forme d’amphithéâtre et avec son centre qui est aussi inscrit au patrimoine culturel de l'humanité.  La ville est partagée en deux parties: el plan (la ville basse) qui est constitué par quelques rues parallèles à la mer, plus ou moins plat où se situent des bureaux et des commerces et ensuite la ville haute, partie formée par l'entrelacement des collines, sans oublier les maisons colorées qui y sont accrochées où vivent en grande partie les habitants.





 On y trouve une quinzaine d'ascensores (funiculaires) qui permettent l'accès aux cerros (collines).




De là, on a accès à une superbe vue sur la baie et le port et au loin à Viña del mar.  On ne peut parler de Valpo, sans parler de ses fresques murales.  L'appareil photo a encore eu un coup de chaud! Comme dit le guide Valparaiso saura réveiller le photographe qui est en vous.  Qu'on le veuille ou non, c'est inévitable!








Qui mieux que Pablo Neruda pouvait décrire cette ville.  En cherchant les paroles de son poème en français, je suis tombée sur ce petit clip, trop bien fait pour ne pas le partager avec vous.  (merci à la famille Jouini Derigny)
http://youtu.be/sad_h43g8Tc







17 novembre

Ce matin nous avons rendez-vous avec la responsable du bureau UPS de Valparaiso.  A force d'envoyer des mails et de leur laisser des messages vocaux, Eduardo, cher Eduardo, a organisé la réception de ma lettre avec la grande cheffe.  et voui, ça a marché.  17 novembre soit presque un mois et demi après que ma mastercard ait buggué, j'ai récupéré ma nouvelle carte.  L'assistance de mastercard a été déplorable, exécrable, détestable et tous les autres mauvais mots en able qui existent!


UPS .... aussi une expérience intéressante, pas dans les meilleures mais bon, on a récupéré ma carte, ce soir c'est resto!!!

Sinon nous continuons nos montées/descentes/re-montées/re-descentes de Valpo.  Nous décidons d'aller visiter la maison de Neruda, manque de pot, fermée le lundi.  Mais se perdre dans cette ville est très exaltant, on découvre des fresques murales à chaque coin de rue, et l'appareil photo crépite encore et encore et toujours plus.  pfiou, ça ne va pas être facile le tri des photos...
Les plus vieux trolleybus en activité du Monde





Jardin en cage

les enfants sont initiés très tôt :-)



Antonia, they should have put Wines and Crisps Boutique!! ;-)



Chouette resto pour fêter l'arrivée de ma carte bleue
vue sur les collines illuminées

Dernière photo de Valpo

************ Tudududududu, Petite page de pub.  


Je ne peux parler de photo sans mentionner celles de ma copine Clé.  Clé est suuuuper douée non seulement à un niveau technique car elle travaille en argentique et fait son développement elle-même, mais aussi car elle a l’œil pour que ça rende bien.  
Je ne peux que vous encourager à aller voir son travail, je suis certaine que vous serez éblouis. Et n'hésitez pas à faire passer autour de vous, de belles photos c'est toujours agréable à visionner. 
Quant à toi Clé, c'est sur que tu adorerais le Chili, il y a de quoi t'éclater avec tes objectifs!! il va falloir le faire remonter dans la liste des futurs pays à visiter :-)


Tudududududu fin de notre page publicitaire  ******************


Nous voilà arrivés à notre dernier jour au Chili.
Le Chili en un mot? diversité.

Comme l'a si bien expliqué Daniel sur Chiloe, le Chili, c'est un peu comme si tu partais du Sahara et que tu remontais jusqu'en Norvège! Alors bien évidemment du coup les paysages sont incroyablement variés, les panoramas sont à couper le souffle, entre déserts, glaciers, les océans, les îles, la pampa ou de grandes forêts, du froid, du chaud, du tempéré, on y trouve de tout, sans parler des cultures différentes et du bon vin.  Destination idéale pour voyager par contre il faut prévoir du temps car les distances sont longues.  Ca ne restera pas le pays le plus facile pour voyager en individuel, nous avons régulièrement été obligés de prendre part à des excursions, sympa pour les commentaires mais plus lourd pour les enfants car du coup on ne peut pas s'arrêter ou l'on veut.

Anouk a particulièrement aimé le guide/conteur Santiago à San Pedro de Atacama, mais aussi le sud ou il faisait froid et Valpo. Elle a aimé aussi les icebergs
Romane, elle, a bien aimé l'île de Chiloe, Valpo, ou il faisait chaud et ou il faisait froid et aussi l'île de Paques et les icebergs. (en gros tout!!)
Rémi, lui, a apprécié les villes, Valpo, Santiago et aussi le sud.

J'ai aimé les panoramas époustouflants (celui de la lagune aguas calientes y las piedras rojas en particulier), l'île de Pâques, la diversité de ce pays, les gens sont gentils, ils viennent facilement pour discuter 2 minutes dans la rue.  L'espagnol est clair et parfaitement compréhensible. Dommage pour l'école.

Xave a adoré l'île de Pâques, vieux rêve magique réalisé, ça reste un beau mystère.  Et aimant la chaleur il a aimé San Pedro de Atacama, mais sans oublier les ruelles de Valparaiso et les icebergs.


hasta luego
un besito a todos
Los Malatini