8 décembre
Ce matin c’est la visite de
l’école de la communauté. Nous avons
rencontré la maîtresse de la classe des plus petits (4 à 6 ans) et la
directrice qui et la maîtresse de la classe moyenne (7 à 9 ans).
L’école comporte 71 élèves répartis en 3 classes à 3 niveaux chacune. Il y a bien une garderie pour les plus petits mais elle a été fermée cette année car il n’y avait « que » 30 enfants d’inscrits et le gouvernement a fixé le minimum à 50.
L’école comporte 71 élèves répartis en 3 classes à 3 niveaux chacune. Il y a bien une garderie pour les plus petits mais elle a été fermée cette année car il n’y avait « que » 30 enfants d’inscrits et le gouvernement a fixé le minimum à 50.
La scolarité se découpe ainsi : 2 années de jardin d’enfants - notre équivalent maternelle - pour les 4 et 5 ans, obligatoires. Ensuite 5 ans pour l’école primaire, suivis par 6 ans pour l’école secondaire, obligatoires également.
Ils commencent l’année début septembre et la terminent fin juin/début juillet, elle est divisée en 2 semestres.
Il n’y a pas de cantine.
Ils ont une grosse semaine de
vacances à Noël (25 dec au 2 janv) et deux semaines en février pour la fin du 1er
semestre.
Les garçons et les filles sont
ensemble en classe.
Ils ont un uniforme qui est
fourni par le gouvernement, pour les petites filles indigènes il s’agit de la
blouse brodée typique.
La scolarité est gratuite. Les
livres sont fournis gratuitement par le gouvernement, les parents doivent
acheter les cahiers, crayons et autre petit matériel.
Les enfants ont une heure de
récréation le matin car ils font un petit déjeuner fourni par le
gouvernement : des biscuits avec une brique de lait pour les plus petits
et une autre boisson pour les plus grands. Ils ont donc le temps de manger et
ensuite de jouer.
Ils viennent à pied ou en bus à
l’école, en fonction d’où ils habitent (il y a très peu de personnes qui ont un
véhicule, donc les parents ne les amènent pas)
Ils ont le même alphabet que
nous.
A l’école, ils étudient
l’espagnol, math, sciences, social, histoire géo, musique, chant, sport,
dessin. Ils n’étudient pas le quichua,
la langue indigène qu’ils utilisent pourtant à la maison.
Il n’y a pas de punitions. Lorsque j’ai posé la question la directrice
m’a répondu qu’ils n’arrivaient déjà pas à leur faire faire leurs devoirs alors
s’il fallait rajouter des lignes à recopier, c’était même pas la peine. Les parents ne sont pas derrière les enfants,
non pas par indifférence ou manque de temps
mais car ils ne sont pas forcément en mesure de les aider. Nous avons eu un exemple à la maison lorsque
Rosa est venue nous demander de l’aide pour Kelyn au niveau de l’emplacement
des continents (ou est l’europe par rapport à l’asie). Du coup Kelyn et William sont très matures et
autonomes au niveau de leurs devoirs, les parents ne sont pas derrière eux.
Il n’y a pas réellement de
sorties scolaires, par contre plusieurs fois par an, il y a des « fêtes » :
par exemple scientifique ou sur l’alimentation, pendant lesquelles les enfants
montrent à leurs parents ce qu’ils ont appris.
Les enfants aiment l’école car
ils apprennent des choses mais aussi car ils peuvent jouer ce qui n’est pas
forcément le cas chez eux.
Les enfants ne font pas
d’activités extra-scolaires (en dehors du catéchisme le samedi de 6h à
13h). Par contre parfois les mardis et
jeudis aprèm, il y a des activités (gratuites) à l’école.
L’école publique est laïque.
Ils habitent dans des maisons (il
n’y a pas d’immeuble dans le village)
Ils ont le droit de fêter leur
anni en classe s’ils le souhaitent. Mais
tous ne le font pas. Ils peuvent amener un gateau. Rien n’est fait au niveau de la classe.
Au niveau des métiers qu’ils
aimeraient faire plus tard, c’est une notion difficile à appréhender, lorsqu’on
leur demande ils répondent en général le métier de leur parent. (agriculteur, boulanger, …)
Un point à mentionner, tous les lundis, avant d’entamer les cours, ils chantent l’hymne national. Les plus petits connaissent en tout cas le refrain, les autres en entier (sachant qu’il est assez long).
L’accès à l’université est plus difficile car les jeunes ne choisissent pas forcément l’uni ou ils vont étudier et du coup ils peuvent se retrouver loin de chez eux, ce qui engendre des frais supplémentaires pour les parents (transport, logement, nourriture). Dans le cas de William qui est en avant-dernière année au lycée, il a déjà prévenu ses parents que s’il avait de la chance et obtenait une place à l’université dans la ville à côté (ou il est déjà pour le secondaire), alors il irait à l’université mais s’il devait changer de région, il laissait tomber les études.
Le niveau de l’école dans la communauté est assez bas, du coup cette année Rosa et Umberto ont décidé de mettre leur fille dans une école à Imbarra (la ville à côté du village). Il y a un bus qui emmène les enfants. Kalyn le prend tous les matins à 5h45 ! Le temps de faire sa toilette et de prendre son petit déjeuner elle se lève avant 5h00. Elle commence les cours à 7h30. Elle rentre (toujours en bus) chez elle pour 14h00, heure à laquelle elle mange son déjeuner. Son frère qui est au lycée, rentre lui vers 15h00 et il mange son déjeuner. Ensuite ils aident leurs parents : nettoyer la maison, moudre la farine pour faire le pain, construire une maison à côté, etc.
Nous avons vu le classeur d’un
élève de notre équivalent CP, l’enseignement ressemble plus à celui qui est
dispensé en maternelle chez nous, à un détail près, les enfants sont très
appliqués. Lorsque nous sommes arrivés
ils collaient du matériel (papier crépon et petites pates) sur des lignes à
suivre (apprentissage du rectangle et du chiffre 2), il n’y avait pas une
goutte de colle à côté et pourtant il n’y avait qu’une assiette de colle pour
6/7 élèves.










